Notre randonnee a reellement debute ce lundi matin apres notre premiere nuit sous tente (heureusement non perturbee par les pumas que nous craignons !). La premiere partie de la marche se faisant pendant 10 km le long de la Going-to-the-Sun Road, celebre route que nous avions deja emprunte en voiture la veille, nous avons a nouveau retente de faire un peu d'auto-stop. Mais je crois que finalement les USA ne sont pas tant que cela une terre de predilection pour ce genre de transport, vu que personne ne nous a pris (on etait bien chanceux la veille !). On a donc foule le bitume de nos pieds et marque l'air de notre sueur pour rejoindre le premier sentier de randonnee en debut d'apres-midi.
Enfin un peu de solitude au milieu de la foret a ecouter le gazouillement des oiseaux plutot que les vombrissement des V8... Nous avons cependant tres rapidement croise un panneaux indiquant l'entree dans une zone ou des grizzlies ont ete observes et que le Parc declinait toute responsabilite en cas d'attaque, super ! Sans y faire plus attention que cela (mais en pensant a parler assez fort pour montrer notre presence aux eventuelles creature a proximite et eviter de les surprendre) nous avons poursuivi notre chemin.
Je marchais en tete quand tout a coup j'entends Jeremie s'arreter et me parler tout bizarement, je me retourne et le vois, blanc comme un linge, me dire qu'il a entendu quelque chose de bizarre, comme un grognement d'animal. Alors la je dois avouer que d'un coup on est plus tres clair tous les deux et qu'on commence a marcher a reculons le plus vite possible en ayant l'air le plus normal du monde (technique egalement precomisee la veille au centre des rangers). Au bout de cinq minutes, on s'arrete, histoire de reprendre nos esprits, et on ne sait pas trop quoi faire vu que ce chemin est le seul a aller a West Glacier, la ou on veut retourner, et que ce ne serait pas tres glorieux de refaire le chemin inverse de la veille en voiture, en plus la route est coupee pendant la semaine pour des travaux...
En fait on s'est arme de notre casserole et d'une fourchette, faisants office de tambour improvise, pour faire un vacarme pas possible et faire fuir tous les habitants de la foret (Jeremie a notre arme secrete en main sur la photo). Et je vous assure que pendant les quatre jours qui ont suivi je ne l'ai pas lache une seule fois la casserole, on n'est jamais trop prevenant (le pauvre Jeremie qui voulait parfois observer la faune sauvage n'a rien pu y faire !)
Je peux aussi vous assurer que les seuls moments de repit pendant le stress de cette journee etaient lorsqu'on faisait nos pauses sur les ponts, en securite au-dessus des rivieres (voir photo), et lorsqu'on a enfin croise des gens au bout de quelques heures de marche . En plus c'etait un groupe d'enfants donc on s'est dit que c'etait bon, qu'on etait sauves, vu qu'ils etaient a priori des proies plus faciles que nous ! (meme si on etait plutot handicapes par nos 20 kg sur le dos !)
Et finalement, c'est bien fatigues par toutes ces emotions (bon et aussi les 25 km de marche) qu'on a atteint le campement dans un environnement de carte postale.
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