Jeremie et moi nous sommes donc envoles dimanche soir vers l'ouest en direction de la Nouvelle-Zelande. Mais apres avoir passe l'equateur, au petit matin du lundi, en scrutant par le hublot les premieres lueurs du jour, Jeremie a remarque un tout petit point vert au milieu de l'immensite turquoise de l'ocean pacifique. En fait on s'est dit que cela devait etre une petite ile perdue entre l'amerique et l'oceanie mais surtout que cela avait l'air bien sympathique vu d'en haut. On a donc pris les parachutes des deux pilotes et on a fait le grand saut vers l'inconnu !
Non, je blague, en fait on s'est dit que ca serait plus sympa de simplement les ejecter du cockpit et de prendre les commandes pour tenter un atterissage en douceur au milieu de la jungle. Bon pour moi ca ne posait evidemment pas de probleme, il y a juste Jeremie qui a un peu galere pour trouver la commande de sortie des trains d'atterrissage (et non, ce n'est pas sur le plafonnier...) pendant que je faisais les manoeuvres d'approche.
Bon finalement on etait un peu depites parce qu'on a risque la vie de 300 personnes (et surtout la mienne !) pour atterrir sur une ile du pacifique avec non pas un soleil tropical mais plutot de la pluie et du brouillard dignes de l'Ecosse... On a bien essaye de redecoller pour Auckland, mais vu qu'on a atterri sur le fuselage a cause de Jeremie... Donc finallement on etait un peu en vacances forcees sur cette ile perdue, le temps que les secours arrivent.
On a donc du se mettre a la recherche d'un toit pour les cinq jours a venir sur cette ile dont on a rapidement appris le nom : Rarotonga, l'ile principale des iles Cook. En faisant des recherches de couchsurfing au cyber-cafe le plus proche, on a eu la chance de voir qu'il y avait heureusement un contact sur cette ile perdue, Garth, qui est responsable de la peche au bureau des affaires maritimes de l'ile.
Il nous a gentiment propose de nous heberger jusqu'a l'arrivee des secours (bon il faut dire que cela l'avait bien fait rire notre atterrissage un peu folklorique) dans sa maison au bord des lagons, la plus belle plage de l'ile dit-il, qu'il s'est empresse de nous faire decouvrir.
Il faut dire qu'on etait assez creve de toutes nos emotions avec cet avion donc on n'a pas fait grand chose ce premier jour, en fait on a surtout beaucoup apprecie de dormir chacun dans un vrai lit pour la premiere fois depuis 3 semaines (et en plus chacun dans sa chambre, quel luxe !). Mais le lendemain, comme il faisait beau on est quand meme ressortis pour parcourir le terrible effort des trente metres qui separent la maison de la plage et voir a quoi elle ressemblait par temps sec. Et la on s'est dit que finalement peut-etre que ca pourrait quand meme le faire de rester cinq jours ici...
Bon, on etait du coup tres vite motives pour prendre un premier bain dans l'eau turquoise a 28 degres (et oui, c'est l'hiver ici...) et faire un peu de kayak vers la barriere de corail.
Mais bon cela nous a vite lasse, il faut dire que notre instinct de montagnard revenait a la charge, et on est donc partis a l'exploration de la foret vierge en direction du sommet le plus haut de l'ile (600 metres tout de meme pour une ile de 10 km de diametre).
En fait, c'etait plus aventureux qu'on ne l'aurait imagine...
Mais apres les randonnees, il y avait toujours des torrents pour prendre un bon bain (a une autre temperature que dans les Alpes !)
Nous avons egalement fait honneur aux specialites culinaires de l'ile, avec tout d'abord les noix de coco (partout sur la plage)
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